"Le rail ne peut absorber qu’une fraction du volume routier : manque de voies ferrées, infrastructures saturées, trajets peu flexibles."

Certes, à force d'obliger la SNCF à fermer des lignes, le rail ne va plus partout.

Mais il reste, pour le moment, encore quelques installations qui peuvent satisfaire le marché : Miramas et CLESUD, Pas des Lanciers, Les Arcs, Saint Martin de Crau pour le SUD-PACA. Arles et Beaucaire offrent aussi des possibilités.

Saint Flour et sa zone commerciale offrent un intérêt (et maintien du Viaduc de Garabit et pérennisation de la desserte Arcelor-Mittal de Saint Chély).

 

"Le transport routier garantit rapidité et flexibilité, essentielles pour la majorité des flux logistiques."

Je suis à peu près certain que l'industriel préfère la régularité à la rapidité.

C'était ainsi de mon temps.

Mais la destruction de l'outil a fait perdre confiance à l'industriel. Et on l'a contraint à accepter le seul mode de transport restant !

Petit rappel :

  • les messageries roulaient à 140 ou 160 km/h en saut de nuit,

  • il existait des TGV marchandises à 200 km/h sur LGV,

  • il existait des trains de fret à 200 km/h sur LGV pour desservir le SERNAM. Mais on l'a tué !

  • on savait faire des trains de 1 500 mètres,

  • le client était satisfait d'un délai jour A/18h00 pour une arrivée jour C, 8h00. On avait même réduit le délai à jour A 18h00, jour B, 14h00.

" Le rail nécessite une interconnexion avec le routier, car il ne peut pas livrer directement aux entrepôts.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : même si le fret ferroviaire doublait en France, 80 % des marchandises continueraient de transiter par la route. "

L'interconnexion existait, ça s'appelait la DES, Desserte en Surface : livraison et enlèvement des petits colis à domicile.

Mais ça aussi on l'a tué !

Mais c'est aussi une évidence que le rail ne fera jamais du porte à porte.

Et c'est la complémentarité qu'il faut jouer et non la concurrence, polluante et dangereuse (3 00 morts/an sur les routes).

J'ai compté jusqu'à 3 VUL dans un hameau de Lozère, le même jour pour livrer chacun un colis de moins de 2 kilos environ !

Non , madame, le rail ne vous laissera pas 80% de marchandises pour peu qu'on l'organise, pour peu qu'on retrouve les compétences !

Et rien n'interdit de construire les entrepôts dans les gares ! Qui sont souvent au centre de la ville !!!

" Le rail est un complément du transport routier, pas un substitut. La route restera l’épine dorsale de la logistique. "

Vous êtes bien la seule à penser ainsi !

Un train c'est 35 PL !

L'épine dorsale, ne vous déplaise, c'est le rail et non la route !!!

" LA VRAIE QUESTION : comment accélérer la transition ?
Les débats sur l’avenir du transport routier sont trop souvent dominés par des positions dogmatiques. Or, les solutions existent déjà et leur déploiement dépend d’un accompagnement intelligent :

... "

Vous avez raison madame, les solutions existent ... mais manque l'accompagnement intelligent.

Le dogme a tout détruit !

Aujourd'hui, 19 circulations ferroviaires supplémentaires pourraient accéder au RFN depuis le GPMM.

10 de plus pourraient s'ajouter en 2030.

C'est plus de 4 MM/an  d'Euros de recette pour Réseau, 6 MM en 2030.

Avec les dessertes finales, c'est plus de 263 MM d'Euros en 2030 (au CE de 2024 et HT).

NON, MADAME, LA ROUTE N'EST PAS LA PANACEE !

Petites questions subsidiaires :

  • combien d'heures avez-vous passé dans le rectangle de Berne ?
  • combien d'aiguilles avez-vous graissé ?
  • et bien d'autres "joyeusetés" du métier de cheminot (comme l'entretien des "chiottes" ou la serpillière dans la salle d'attente) ?

Bien respectueusement.

Robert Franceschi, ex Ingénieur Transport de la SNCF (principalement orienté fret).

Retour à l'accueil