STOP au cheminot bashing.
30 nov. 2024Entendu ce matin à la télé (peu importe la chaîne, elles sont toutes impartiales) :
"Le chemin de fer coûte 300 € par an à chaque contribuable."
Pourquoi une information tronquée, partielle ?
L'estimation du coût d'une production ne vaut que comparée à la somme totale, c'est-à-dire exprimée en pourcentage.
Et le coût du chemin de fer doit être comparé aux coûts de ses concurrents la route, l'aérien et bien entendu la voie d'eau. Et ensuite on doit choisir les moins coûteux globalement pour le contribuable. Les coordonner et non les mettre en concurrence déloyale et surtout coûteuse pour le contribuable.
Par exemple, combien coûte la route à chaque contribuable ?
Et attention en estimant le coût total : infrastructures, coût énergétique, pollutions, accidents mortels et handicapants, maintenance des infrastructures et même maintien de l'ordre (inexistant chez le cheminot hors contrôle des connaissances et de sécurité - mais quelle efficacité comparée à la route !).
Je comprends votre courroux M. Farandou ayant dû l'endurer pendant des années et le vivant encore.
Mais diviser pour mieux régner reste la devise de tout individu imbu de sa personne.
L'homme sera toujours un loup pour l'homme.
Il est bien loin le temps de l'entreprise à forte RSE, à forte implication sociale. Mais on a tué le statut à forte valeur tutoriale, à forte valeur d'enseignement de la sécurité (interne avec un fort impact sur la vie privée). Et personne ne l'a défendu, personne n'a défendu la généralisation de ses principes (politiquement incorrect) !
Sur les facilités de circulation :
- je vous invite à lire Historail n° 29 d'avril 2014, l'éditorial est révélateur :
"Les facilités de circulation accordées aux cheminots et à leurs proches ?
Elles sont vieilles comme le chemin de fer lui-même. Ou presque.
Par exemple, en 1880, elles étaient destinées à permettre aux agents des compagnies du Nord et de l'Est - et à leurs épouses - de se rendre plus facilement au marché.
Elles devinrent ensuite le résultat d'un consensus entre les compagnies, leurs agents et l'Etat, et il fut admis dès 1922, qu'elles constituaient "l'un des éléments de rémunération."
Et même si certains hommes politiques se firent une spécialité de leur remise en cause, d'autres comme l'inattendu Antoine Pinay, lors de son passage au ministère des Transports, prirent parti pour leur maintien.
Un feuilleton que nous présente Georges Ribeill et qui devrait intéresser les magiustrats de la cour des comptes.
Bonne lecture."
Glané dans l'article :
"... qu'il convient de noter, c'est que :
- Les chiffres concernant les permis sont absolument théoriques, les intéressés n'épuisant que rarement leurs droits ;
- tous les trains des périodes de pointe sont interdits aux bénéficiaires des facilités de circulation, ... (NDLR : feu P11 - et aujourd'hui "yeld management" ??? -),
- ces avantages - qui n'ont de valeur réelle que si elles sont utilisées - sont (étaient) très inférieures à d'autres ...
- la suppression des facilités de circulation entrainerait - un accroissement des salaires, payables en argent, alors que le maintien de ces facilités n'entraîne(rait) actuellement aucune dépense directe pour la SNCF."
NDLR :
- j'ai restitué 600 voyages non utilisés par ma belle-mère, ayant droit.
- je dispose aujourd'hui de 88 facilités non utilisées.
- mes centres d'intérêt ayant migrés, je n'ai pris le train (TER) que 2 fois dans la dernière décennie.
- pour avoir été administrateur d'associations de retraités du chemin de fer, j'atteste que nombreux sont les retraités à disposer d'un nombre imposant de facilités non utilisées.
Mes questions :
- Combien coûte le tertiaire en France ?
Je veux parler du tertiaire hors entreprise qui est inévitable mais à la bonne jauge (l'entrepreneur équilibre ses comptes, pas l'Etat).
- Combien coûte le journaliste au contribuable (qui au final est payé par le consommateur#de contribuable, mais c'est la même personne) ?
- Quelle est la plus-value du journaliste (et autre personnel d'institut, d'officine de statistiques, d'études, de sondage, ... - le travail sans sueur -) par rapport à la plus-value du cheminot ? J'entends plus-value pour l'économie de la Nation.
(PLUS-VALUE : c’est la différence entre la quantité de valeur ajoutée par le travailleur à la marchandise initiale et la valeur de la force de travail nécessaire (le travail lui-même étant « incommensurable » au sens de non-marchandisable puisque le travail, c'est l'individu, un être vivant, pensant, et non une marchandise).
Plus-value (marxisme) — Wikipédia)
- Combien coûtent les politiques au contribuable ?
- Qui produit "l'argent facile" ?
Il est grand temps de "changer de paradigme" Edgar Morin
Il est grand temps d'instaurer "une politique de civilisation", la vraie, celle de M. Morin (Edgar de son prénom).
Question subsidiaire :
- pourquoi l'Etat ne veut-il pas des 500 emplois directs en France que je propose (financés par l'Europe) ?
- emplois de Maîtrise et Cadres en majorité, ETP en CDI.
- emplois qui généreront un plus grand nombre d'emplois induits.
- pourquoi ne veut-il pas plus de cotisations sociales, plus de recettes fiscales ?
- sans parler de la réduction des nuisances : pollution (atmosphérique et sonore), encombrements des axes routiers, accidents de la route avec mort et handicap, ....
ARRETEZ DE MARCHER SUR LA TETE !